Avec son dernier long-métrage, Les Vieux, sorti en salles le 24 avril, il fait un retour remarqué, largement salué par la critique, dans la vie de Monsieur et Madame tout le monde. “Je voulais recueillir la parole de gens simples, normaux, qui ont tant à raconter sur leur expérience de vie, explique-t-il au magazine Télérama. Et j’ai choisi ce titre volontairement pour essayer d’ôter au mot ‘vieux’ sa connotation péjorative, lui rendre sa noblesse.” Mission réussie. Car les multiples rencontres que nous propose Claus Drexel offrent un panorama du siècle, riche en bouleversements, et un large panel de personnalités singulières, attachantes, parfois troublantes. Avec ce film qu’il adresse à “tous les jeunes de 7 à 107 ans”, ce formidable documentariste, lui-même quinquagénaire, rebat les cartes des générations et donne à voir ce qu’on a sous les yeux sans y prêter attention – des “Vieux”, nos “Vieux”. Bien vivants, bien présents et bien intéressants

D’origine allemande, arrivé à Grenoble dès la petite enfance, Claus Drexel a décidé de vivre et travailler en France. Auteur de plusieurs courts-métrages à succès, puis d’un premier long-métrage en 2008, Affaire de famille, avec André Dussolier et Miou-Miou dans les rôles principaux, il tourne en 2019 Sous les étoiles de Paris avec Catherine Frot – un film de fiction qui aura du mal à trouver son public en France en pleine pandémie de Covid, mais qui sera primé, en 2020, au Festival international de cinéma de Fort Lauderdale, en Floride (USA). Il est également lauréat de nombreux prix, en France et à l’étranger, pour ses films documentaires. Passionné de musique, il est aussi reconnu pour ses mises en scène de grandes œuvres musicales.